La Dysplasie
COXO -FEMORALE (HANCHE)
La dysplasie coxo-fémorale est l'une des affections le plus couramment rencontrée chez le chien. Les grandes races sont principalement touchées maisles moyennes et petitesraces ne sont pas exemptes pour autant. Il s'agit d'une "affection orthopédique multifactorielle à composante héréditaire" indique la SCC qui surveille 231 races de chiens pour cette seule pathologie.
Médicalement, il s'agit d'une affection orthopédique commune, affectant de nombreuses races de chiens, qui répond à la définition ďune dysplasie : l'affection est héréditaire, non congénitale, et est secondaire à une anomalie du développement anatomique.
Elle se caractérise initialement par une laxité articulaire exagérée, puis à partir de 6 à 10 mois d'âge par une dégénérescence articulaire secondaire. (Dr Antoine Bernarde CHV ST Martin)
KESAKO ?? Pas de panique... faisons le point.
Héréditaire non congénital ? Cela veut dire transmis par l'ascendance mais non présent à la naissance.
Multifactorielle à composante héréditaire ? Cela veut dire lié à plusieurs facteurs dont la transmission par l'ascendant.
Comme toutes les maladies la dysplasie touche différemment chaque sujet et connaît des évolutions différentes. Elle fait l'objet d'une classification de A (sujets indemnes) à E (sujets très atteints).
En résumé, la dysplasie est transmise par l'un, l'autre ou les deux parents mais ne se développe qu'après la naissance en fonction de divers facteurs, le plus usuel étant la croissance rapide (raison pour laquelle les grandes races sont plus touchées).
Seront dans cet article développés ses différents aspects médicaux, les différents traitements possibles existants, son évolution en pratique dans les faits et ses conséquences en reproduction ainsi qu'en droit.
Dans un premier temps, il convient de faire établir le diagnostic. Différentes méthodes existent, notamment en fonction de l'âge du chien car toutes ne sont pas applicables à tous les âges. Le diagnostic clinique est parfois voire souvent très difficile à déterminer et nécessite un examen complémentaire radiographique et/ou par palpation sous anesthésie par un vétérinaire
LES SIGNES CLINIQUES
Ils sont très variables, cumulatifs et/ alternatifs ce qui rend le diagnostic clinique très complexe, certains peuvent apparaître avant 6 mois etsont évolutifs avec en général une amélioration vers10/12 mois: • Chaloupement et/ou dandinement du train arrière (mauvaise coordination des postérieurs) • dos arrondi, •saut de lapin, • difficulté au lever (raideur) • difficulté à monter un escalier,sauter et/ou courir, • boiterie d'un ou des deux postérieurs, • déclic audible lors de la marche, amyotrophie musculaire (fonte) avec saillance des os des hanches.
ATTENTION, ce n'est pas parce que le chien va montrer de temps à autres l'un de ces signes qu'il est dysplasique de la même façon qu'il peut être dysplasique sans montrer aucun symptôme, l'âge, la race, la sévérité de l'affection étant autant de facteurs évolutifs. De même certains facteurs environnementaux vont influer sur sa dégénérescence. A noter : Un chien dysplasique peut être diagnostiqué dès 4 mois mais il faut attendre 2 ans pour être certain qu'il est sain.
LES PALPATIONS SOUS ANESTHÉSIE
Sur les chiots en croissance elle met en évidence la présence et le défaut de laxité articulaire passive permettant d'établir un diagnostic et envisager un traitement rapidement.
Plusieurs méthodes existent :
La méthode d'Ortolani s'effectue au décubitus dorsal ou latéral. L'absence de signe démontre l'absence de laxité passive, la hanche peut être normale ou sévèrement dysplasique.
La méthode Barlov s'effectue au décubitus dorsal. Le test est positif lorsqu'il y a perception de subluxation coxo-fémorale. Ce test indique qu'il y a étirement capsulaire et ligamentaire. Il renseigne surtout sur l'état de l'acetabulum (l'angle de subluxation augmente avec l'usure progressive).
La méthode de Bardens est la moins utilisée. Elle s'effectue au décubitus latéral. Elle sert également à mettre en évidence la laxité passive.
Les palpations sous anesthésie ne sont pas très utilisées les professionnels leur préférant souvent les radios.
LES RADIOGRAPHIES
Certaines radios se pratiquent dans des cas spécifiques nécessaires au préalable de certains traitements chirurgicaux. Elles seront ici évoquées rapidement pour se concentrer essentiellement sur celles permettant le diagnostic de départ.
POUR AFFINER LE DIAGNOSTIC :
Dans le cadre de certains traitements chirurgicaux certaines images spécifiques peuvent être nécessaires: • Radio position en DAR (Dorso Acetabular Rim) : Pour mettre en évidence le rebord acétabulaire dorsal, position décubitus ventral. L'angle d'inclinaison doit être inférieur à 7,5°. Au-delà de cette valeur il est considéré comme fuyant. Cette radio s'utilise dans le cadre d'une triple ostéotomie du bassin (TOB) (cf traitement chirurgicaux). • Radio position en "grenouille" : Position qui permet d'apprécier la profondeur acétabulaire (la répétition des micro traumatismes entre le fémur proximité et le bord acétabulaire). C'est une position en décubitus dorsal. Cette radio est utile lorsqu'une triple ostéotomie pelvienne (TOB) est envisagée (cf traitements chirurgicaux). • Radio profil du bassin : Radio qui s'utilise pour apprécier l'antéversion fémorale (la rotation de la tête du fémur). Elle est utile lorsqu'une résection de la tête et du col du fémur (cf traitements chirurgicaux)
LA MÉTHODE "PENN-HIP"
Cette radio peut se pratiquer dès 4 mois Elle permet de mesurer l'indice de distraction (ID appelé également indice de laxité articulaire) en utilisant un appareil appelé "distracteur", appareil breveté, qui induit un étirement latéral pour permettre de détecter précocement chez le jeune chien, les probabilités d'apparition d'arthrose, sachant que le risque augmente avec la laxité articulaire.
La méthode PENN-HIP fait l'objet d'un brevet américain par l'université de Pennsylvanie. Les vétérinaires qui passent cette radio bénéficient d'un agrément spécifique aux termes d'une formation théorique et pratique, de l'achat d'un matériel identifié et de la soumission de 5 cas pratiques en lecture par l'équipe du Docteur Gael Smith www.pennhip.org
L'ID correspond à une mesure du degré de laxité passive de l'articulation, permettant ainsi de quantifier le déplacement de la tête fémorale en dehors de la cavité acétabulaire. Il s'exprime par une valeur entre 0 et 1, sachant qu'un ID proche de 0 indique une absence de laxité, soit une congruence maximale. un indice supérieur à 1 indique une luxation complète de l'articulation. Le calcul se fait très simplement : D = d/r "d" représente la distance entre le centre géométrique de la tête fémorale (CTF) et le centre la cavité acétabulaire (CCA) et "r", le rayon de la tête fémorale correspondante. Cet indice de distraction mesure le pourcentage de subluxation des tête fémorales en position forcée, un indice de 0,4 correspond à une sub-luxation de 40%. Une étude menée aux Etats Unissur des Cane Corso par l'ICCF donne un index de laxité moyen de 0,65 pour la race.
LA RADIO OFFICIELLE : POSITION D'EXTENSION DES HANCHES
(VDHE : VENTRO-DORSALE DES HANCHES EN EXTENSION)
La radio la plus couramment utilisée par les vétérinaires, elle se réalise sous anesthésie générale, et permet de rechercher : une sub-luxation, des déformations osseuses, et éventuellement de l'arthrose. Le chien est positionné en décubitus dorsal, et le vétérinaire observe : l'interligne articulaire, la tête fémorale, le cotyle, la couverture de la tête fémorale par le rebord acétabulaire dorsal. La couverture est considérée comme satisfaisante à partir de 50% de recouvrement. Elle permet également de mesurer l'angle de Norberg-Olson dont la valeur permet de classer les hanches du chien en plusieursstades(A à E). De nombreux faux-négatifs peuvent sont présents avant l'âge d'un an, si bien que la FCI (Fédération Internationale Cynologique) recommande d'effectuer cette radio au-delà de 12 mois, voire 18 mois pour les races géantes. Leslimites de ce cliché : statique, il ne rend pas compte de la laxité qui est dynamique, la position extension des hanches implique une tendance des structures péri-articulaires à resserrer la tête fémorale dans la cavité acétabulaire, ce qui minimise la laxité réelle, les résultats sur ces radios réalisées à 6 mois pour déterminer l'ostéoarthrose de la hanche à 2 ans sont respectivement de 50% et 96,2 % (seule la moitié des chiens jugés normaux sont indemnes de dysplasie à 2 ans) Cette radio met en évidence une douleur en hyperextension, en abduction et en abductionextension de l'articulation coxo-fémorale, mais pas l'indice de distraction ou la laxité articulaire qui sont de bons indicateurs de la probabilité pour un chien de développer une arthrose des hanches. L'angle de Norberg-Olsson est un moyen quantitatif d'évaluer la laxité ligamentaire et la subluxation par l'obtention d'une mesure numérique, il représente la position de la tête fémorale vis à vis de la cavité acétabulaire. Il évalue également la recouvrement acétabulaire crânial de la tête fémorale.
D'un point de vue médical, plus le diagnostic est effectué tôt, meilleures sont les chances de trouver une solution pérenne. Toutefois, la radio "officielle" étant peu fiable avant 12 mois, il convient de se diriger, plutôt vers le test d'Ortolani qui donne d'excellents résultats, voire en cas de doute, vers la radio PENN-HIP. La radio VDHE reste la seule dont les résultats sont pris en compte par les instances cynophiles françaises et mondiales.
- Degré A ( aucune dysplasie ) : pas de signe de dysplasie, angle de Norberg - Olsson normal ( > 105° )
- Degré B ( stade intermédiaire ) : angle ≤ 105° mais congruance anormale ou bonne congruance et angle < 105°
- Degré C ( dysplasie légère, stade I ) : angle entre 100 - 105 ° et congruance moyenne ( léger aplatissement acètebulaire ), présence éventuelle de signe d'arthrose.
- Degré D ( dysplasie moyenne, stade II ) : Mauvaise congruance et angle situé entre 90° et 100°, aplatissement de l'acétabulum et/ou signes d'arthrose.
- Degré E (dysplasie grave, stade III et IV ) : subluxation ou luxation manifeste et angle < 90°, aplatissement de l'acétabulum, déformation de la tête.
SYMPHYSIODESE PUBIENNE JUVENILE :
Elle se pratique entre 10 et 20 semaines (soit 2,5 mois à 5 mois) uniquement, c'est une chirurgie dite "préventive" car les symptômes de la dysplasie sont à cet âge à peine visibles. Pour autant, la laxité articulaire est mesurable et cette chirurgie est minimalement invasive. A terme, cette technique permettrait au patient d'obtenir une fonction de la hanche normale, sans douleur en fermant une plaque de croissance du bassin. Il faut toutefois prévoir une activité très réduite en suite jusqu'à 12 mois ainsi que des examens de contrôle. .
TRIPLE OSTEOTOMIE DU BASSIN (TOB) :
Technique chirurgicale quise pratique idéalement entre 5 et14 mois sur des patients sans changement arthritique visibles sur radio. Il s'agit de la coupe de l'os pelvien en trois endroits(dans les os ilium, ischium et pubis) et la rotation des segments pour améliorer la couverture de la tête fémorale par l'acétabulum et ainsi diminuer la laxité de la hanche. Lesfractures provoquéessont réparées par l'apposition d'une plaque. Une amélioration significative est constatée grâce à cette technique chirurgicale qui existe depuis quelques dizaines d'années. Il s'agit d'une chirurgie "préventive" pour éviter toute dégradation de l'articulation, si bien qu'elle n'est pas envisageable en cas d'atteinte trop sévère.
DOUBLE OSTEOTOMIE DU BASSIN (DOB) :
C'est une récente variante de la TOB qui consiste à pratiquer deux coupes au lieu de trois (ilium et pubis). Les conditions d'âge et de signes radiographiques préalables sont identiques à la TOB. Cette variante est moins invasive que la TOB. Dans les deux cas, il faut prévoir un arrêt total de 3 à 5 semaines en suite. Si les deux hanches sont atteintes, la seconde peut se prévoir 2 à 3 semaines après la première.
Si d'un point de vue médical, ces chirurgies préventives sont efficaces et obtiennent souvent d'excellents résultats si correctement pratiquées, dans les faits, elles sont peu utilisées, rares étant les propriétaires qui réalisent des diagnostics précoces, si bien que les cas éligibles à ces pratiques restent encore peu nombreux. D'où l'intérêt d'un diagnostic le plus précoce possible qui permet d'envisager ces techniques moins invasives que les autres chirurgies
EXCÉRÈSE-ARTHROPLASTIE DE LA TÊTE ET DU COL DU FÉMUR
Aussi appelée résection tête-col du fémur (RTCF). Elle consiste à retirer purement et simplement la tête et le col du fémur. Elle peut s'envisager sur des chiens de tous âges mais dans des conditions très précises car le fonctionnement de la hanche est modifié, ce sont les muscles qui permettent de tenir l'articulation. Malgré une amélioration sur près de 80 % des cas, la récupération totale n'est pas possible. Son principe est de supprimer la douleur et non de récréer une fonction normale. Elle n'est donc préconisée que pour des patientssubissant une gêne importante lorsque les traitements médicaux et hygiéniquessont déjà appliqués. L'activité devra être toujours limitée, cette ostéotomie de la tête fémorale provoquant généralement rapidement de la fatigue. Elle se pratique plutôtsur les chiens de petite à moyenne taille.
LA PROTHESE DE HANCHE TOTALE (PTH)
Intervention qui nécessite la maturité du chien. En effet, la prothèse de hanche est sur mesure et ne peut donc pas être placée avant la fin de la croissance. C'est l'intervention chirurgicale la plus préconisée en cas de dysplasie. Selon de multiples études, cette méthode est la seconde méthode chirurgicale offrant la fonction la plus normale etsans douleur aux chiens atteints de dysplasie. Elle élimine la douleur de la hanche en reproduisant le mécanisme d'une articulation de la hanche normale avec une gamme plus naturelle de mouvement et de fonction des membres. Le remplacement de la hanche implique le remplacement de la tête fémorale et de la cavité par des implants en métal et en polyéthylène. Elle permet une récupération optimale dans 90% des cas opérés.
réhabilitation
La première prothèse de hanche a été réalisée chez un chien en 1974. BioMedtrix introduit le système de la hanche totale CFX® (cimenté fixation) en 1990 et la BFX® (Biologic fixation) en 2003. Depuis, plus de 40000 procédures ont été effectuées dans le monde en utilisant ces implants. Plus de 95% des patients qui reçoivent une THR devrait être en mesure d’utiliser la nouvelle hanche pour le reste de leurvie. Il faut compter 6 semaines pour une récupération totale, alors que le chien reprend une activité au bout de 10 à 15 jours et pose la patte dèsle jour de l'opération
DÉNERVATION DE LA HANCHE
Technique chirurgicale palliative qui a pur but de limiter la douleur induite par l'arthrose liée à la dysplasie. Son taux de réussite est assez variable selon les auteurs (entre 50 et 96 %) mais présente peu de complications. elle peut être une option de traitement intéressante à court ou moyen terme, car l'arthrose progresse. Elle consiste en le curetage du rebord acétabulaire crânio-dorsal éventuellement combiné à l’élévation de la capsule articulaire ventralement
Toutes cestechniques chirurgicales nécessitent d'être accompagnées de mesures hygiéniques et médicales. Elles ne peuvent être pratiquées que par un chirurgien vétérinaire après un diagnostic complet étayé d'imagesspécifiques.
Hygiène :
La base
LA NOURRITURE :
Encore plus qu'un autre, le chien atteint de dysplasie se doit d'être aussi mince que faire se peut. En effet, plus ils sera lourd, plus le poids favorisera la dégénérescence rapide des articulations. Il faut donc qu'il reste svelte pour économiser au maximum ses articulations. Il convient donc d'opter pour une nourriture adaptée à son activité, sa morphologie, son âge, sans excès. Les couchages à mémoire de forme permettent un meilleur confort en conservant l'alignement dorsal. Il existe aujourd'hui des modèles spécifiques pour les chiens rencontrant des problèmes orthopédiques. Bien que ce ne soit pas vérifié d'un point de vue médical, les propriétaires trouvent avec ce type de couchages que le chien a moins de mal à se lever. Bien entendu dans tous les cas les tapis de sol sont à privilégier, ceux surélevés présentant pour le chien l'inconvénient de devoir monter et descendre, mouvements à limiter en cas de dysplasie car sollicitant plus les hanches. Les lits dits "thérapeutiques" permettent une meilleure détente et récupération grâce à des matières intérieures spécifiques. Vous pouvez choisir la nourriture que vous souhaitez, sèche ou fraîche, avec ou sans céréales, en veillant à limiter les apports en graisses et sucres ainsi que les friandises. Les protéines seront conservées au maximum, car elles sont bénéfiques pour l'entretien des muscles. Il n'existe pas (encore) de gamme spécifique chez les fournisseurs de croquettes, aussi le mieux est de partir d'une alimentation "normale" et de lui ajouter des compléments (cf traitements complémentaires).
AMÉNAGEMENT
Les couchages à mémoire de forme permettent un meilleur confort en conservant l'alignement dorsal. Il existe aujourd'hui des modèles spécifiques pour les chiens rencontrant des problèmes orthopédiques. Bien que ce ne soit pas vérifié d'un point de vue médical, les propriétaires trouvent avec ce type de couchages que le chien a moins de mal à se lever.
Bien entendu dans tous les cas les tapis de sol sont à privilégier, ceux surélevés présentant pour le chien l'inconvénient de devoir monter et descendre, mouvements à limiter en cas de dysplasie car sollicitant plus les hanches. Les lits dits "thérapeutiques" permettent une meilleure détente et récupération grâce à des matières intérieures spécifiques.
Activité ou pas ??
TELLE EST LA QUESTION !!
Nombre de thèses et/ou études vétérinaires démontrent qu'une activité physique limitée est bénéfique. Evidemment, si le chien ne bouge pas, les articulations sont préservées puisqu'elles ne servent pas. Pour autant, un chien court, saute, aime se promener et jouer et il est difficilement concevable pour un propriétaire d'avoir un chien sans exercice. D'autant que nombre d'autres études démontrent aujourd'hui qu'une bonne musculature favorise le maintien. Ainsi, l'activité est primordiale mais pas n'importe laquelle ni n'importe comment. Il faut privilégier la natation, la marche voire le petit trotting, être régulier sans excès et éviter les efforts violents. Comme lors de la croissance, il faut au maximum "laisser faire" et s'adapter à son rythme. Dites-vous bien que moins le chien bougera moins il pourra bouger.
EN PRATIQUE
Ainsi, les vétérinaires préconisaient pendant longtemps "marche en laisse uniquement" ce qui était difficile pour le propriétaire. Pour autant, un chiot stade E, en pleine croissance, qui marquera les premiers symptômes de douleur vers 6, 8 mois, et refusera l'exercice aura beaucoup de mal à se "muscler", alors que son squelette n'a pas fini sa croissance. La "fonte musculaire" est quasi inévitable et "muscler" très difficile. Il y a la performance d'un côté, le maintien et l'entretien de l'autre. Et si l'entretien devenait une performance ? L'eau est votre meilleure alliée. Les mouvements sont plus faciles dans l'eau, ne serait-ce que pour marcher. Choisissez lors des balades des sols de textures différentes (goudron à éviter) avec des dénivelés différents, graduellement. Avancez par étapes de difficulté et de temps, par paliers. Avec un chien dysplasique, la musculature de l'arrière-train prend beaucoup de temps, mais les résultats existent. Ne soyez pas défaitiste, beaucoup de chiens vivent avec de la dysplasie (même sévère) et ont une belle vie de compagnie. Le chien s'adapte énormément et en général compense sa défaillance de hanche sur les antérieurs.
Traitement Médical ?!
OUI, MAIS LEQUEL ??
réhabilitation
Outres les traitements chirurgicaux, il existe plusieurs types de traitements médicaux :
• sans ordonnance, types compléments,
• sur ordonnance, type anti-inflammatoires,
• au naturel,
• implants d'or,
• la physiothérapie,
• l'ostéopathie.
En premier lieu, il faut opérer un distinguo entre les traitements dits "de fond" et ceux dits de "crise". La. dysplasie étant évolutive, dégénérative et ne pouvant réellement se soigner que par chirurgie, les traitements médicaux ont deux buts : limiter la formation de l'arthrose et conserver la souplesse des articulations (fond), gérer les douleurs ponctuelles qui peuvent survenir (crise). Les traitements dits de fond se prennent ad vitam eternam, c'est à dire tout au long de la vie du chien alors que ceux dits de crise n'interviennent que ponctuellement, en plus. Un bon traitement de fond limitera considérablement le nombre de traitements ponctuels de crises à ajouter, ce qui intéressant pour deux raisons : • le confort du chien (moins il a de crises mieux il se porte), • les effets secondaires liés aux traitements de crise (qui peuvent être nombreux et graves selon les sujets et la durée du traitement) Ces traitements ne soignent pas la dysplasie mais permettent une meilleure qualité de vie en favorisant la souplesse des articulations et en luttant contre la formation d'arthrose, génératrice des douleurs. Certains peuvent être complémentaires et certains ne s'utilisent que dans des cas particuliers de gestion de la douleur. S'ils semblent nombreux de prim'abord, ils sont néanmoins tous limités car ils ne stoppent ni la dégénérescence de la laxité articulaire, ni la formation d'arthrose.
UN PREMIER TRI S'IMPOSE
En premier lieu, il faut opérer un distinguo entre les traitements dits "de fond" et ceux dits de "crise". La. dysplasie étant évolutive, dégénérative et ne pouvant réellement se soigner que par chirurgie, les traitements médicaux ont deux buts : limiter la formation de l'arthrose et conserver la souplesse des articulations (fond), gérer les douleurs ponctuelles qui peuvent survenir (crise). Les traitements dits de fond se prennent ad vitam eternam, c'est à dire tout au long de la vie du chien alors que ceux dits de crise n'interviennent que ponctuellement, en plus. Un bon traitement de fond limitera considérablement le nombre de traitements ponctuels de crises à ajouter, ce qui intéressant pour deux raisons :
• le confort du chien (moins il a de crises mieux il se porte),
• les effets secondaires liés aux traitements de crise (qui peuvent être nombreux et graves selon les sujets et la durée du traitement)
PROTECTION / SOUPLESSE DES ARTICULATIONS :
Sans prescription médicale, ils peuvent être fournis par les vétérinaires ou achetés directement. Les plus connus sont : Serraquin, Agilium, et Flexadin. Plus ou moins dosés selon les gammes, ils ont un parfum agréable pour le chien qui les prend en général sans difficulté. Si vous ne passez pas par votre vétérinaire, il convient de choisir en fonction du chien. Le Cane Corso étant un grand chien actif autour de 50 kg, ilvaut mieux partirsur des dosages assez élevés(voir ingrédients).
L'ALTERNATIVE NATURELLE :
Les vétérinaires reconnaissent, sans avoir pu encore le démontrer médicalement, que les molécules de chondroïtine associées à celles de glucosamine participent à la souplesse et à la protection des articulations. Les propriétaires observent d'excellentes réactions à ces traitements dits"chondroprotecteurs". Ces molécules existent en comprimés danstoutes les parapharmacies , utilisables pour l'humain, seules ou combinées à d'autres molécules. Attention, car souvent plus il y a d'ingrédients, moins il y a de chondroïtine et glucosamine, quisont les molécules naturellesles plus efficaces.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Vous êtes adepte du 100 % naturel et ne souhaitez pas acheter des comprimés ou gélules déjà prêtes. Le bouillon d'os est idéal, si vous ne craignez pasle temps de préparation et l'odeur lors de la cuisson (voir : La recette du fameux bouillon d'os sur le site www.vismedicatrixnatuae.fr). Vous pouvez lui associer de la moule verte pour une protection renforcée.
Ces traitements sont sans effet secondaire sur la santé du chien, leurs dosages peuvent être modulés sans conséquences en fonction des atteintes. Ce sont des traitements de fond à distribuer quotidiennement qui apportent un réel confort aux chiens, une nette amélioration dans les déplacements est constatée après quelques semaines de traitement. Ilssont utilisables égalementsur lesvieux chiens arthrosiquessans dysplasie.
LA PARTICULARITÉ : LIBRELA (EXISTE DEPUIS AVRIL 2021)
Il s'agit de bedinvetmab, qui est un anticorps monoclonal canin exprimé par des techniques de recombinaison dans des cellules d'ovaire de hamster chinois (OHC) (définition de ZOETIS BELGIUM SA, fabricant). En pratique, il s'agit d’isoler la transmission du message au système nerveux et ses multiples réactions chimiques. Les chercheurs se sont penchés sur l'utilisation d’anti-NGF (molécule responsable des douleurs aigües) artificiels créés à partir de souches vivantes pour neutraliser la molécule. Ce traitement annihile l’action de la molécule NGF en bloquant le message neuro-transmissible. L’animal ne ressent plus la douleur puisque l’information n’est pas correctement transmise au système nerveux. Contrindiqué pour les chiens de moins de 12 mois, et ceux destinés à la reproduction, il n'a à ce jour que de très rares cas d'effets indésirables recensés (moins d'1 animal pour 10.000 traités pour de l'hypersensibilité). Ses effets sont immédiats et spectaculaires.
GESTION DE LA DOULEUR : LES ANTI-INFLAMMATOIRES
NON STEROIDIEN (AINS)
IIs'agit de corticoïdes dits non stéroïdiens, par opposition auxstéroïdiens(plus larges d'action et plus agressifs), les AINS servent à contenir ou prévenir les inflammations. Généralement, pour le chien, sont prescrits Metacam, Méloxicam, Kétoprofène, Carprofène, Flunixine, ou Piroxicam, parmi les plus connus. S'ils sont moins agressifs que les stéroïdiens et sont généralement plus souvent utilisés par les vétérinaires (ordonnance obligatoire), ces produits restent des corticoïdes avec les effets secondaires qui peuvent survenir (troubles gastro-intestinaux, voire rénaux), surtout en cas de prise prolongée.
STEROIDIEN (AIS)
ils visent à réduire les sensibilités à la douleur et annihilerles réactions inflammatoires. Les AIS sont à la fois des antiallergiques et des immunosuppresseurs, le plus connu et prescrit étant souvent Dermipred (ordonnance obligatoire). Les AIS sont ceux injectés en intramusculaire par le véto en cas de douleur intense. Ces corticoïdes présentent de nombreux inconvénients et effets secondaires qui peuvent être graves et lourds de conséquences. Ils sont généralement prescrits en cas de "crise" car le protocole de posologie est assez sévère (prise le matin, diminution dégressive etc...) et ils ne peuvent être pris en continu. Il s'agit d'un traitement ponctuel additionnel qui doit être supervisé par un vétérinaire.
AU NATUREL
Une alternative aux AINS. Ils permettent de contenir et prévenir les inflammations. Peu recommandés par les vétérinaires qui disposent de peu de données médicales sur leurs effets, les propriétaires, en pratique, observent souvent leurs vertus. C'est le cas du CBD, du Curcuma, de l'harpagophytum, de la moule verte qui sont sans effet secondaire, et peuvent être distribués sur long terme. Par opposition aux AINS, ils sont également sans accoutumance.
Les AINS et AIS sont des traitements épisodiques en cas de crise(s) qui peuvent avoir de nombreuses et sérieuses conséquences sur la santé. Ils sont nécessaires mais méritent d'être utilisés avec parcimonie, surtout sur les jeunes chiens. Les formes naturelles permettent souvent d'en limiter l'usage car elles peuvent être prises plus souvent.
ET LES MEDECINES ALTERNATIVES ??
LA PHYSIOTHERAPIE :
Il s'agit d'aider le chien à mobiliser son arrière train pour l'aider à se muscler. La physiothérapie se pratique dans l'eau, tapis de marche, massages musculaires et peut aider les chiens de tous âges et tous stades. Le chien est aidé dans ses mouvements en conservant le bassin aligné. Les muscles travaillent "sur le fond" pour aider à maintenir l'articulation qui devient de plus en plus lâche au fil de sa vie. C'est une rééducation préventive qui si commencée pendant la croissance peut retarder l'apparition de l'arthrose. En plus d'être utilisée dans le cadre du maintien et renforcement musculaire elle participe à la gestion de la douleur ainsi qu'à la lutte contre l'arthrose. Le physiothérapeuthe peut préconiser un traitement médical
L'OSTEOPATHIE :
Sa fonction première est de soulager les lésions de compensation et les tensions qui se créent autour de la zone douloureuse afin de rendre un maximum de mobilité. Elle favorise également le bon fonctionnement du système digestif qui peut agirsur la dysplasie. Si l'articulation n'est pas trop douloureuse l'ostéopathe peut évaluer l'état de la subluxation et de détendre les muscles périphériques qui sont parfois amyotrophiés côté lésion et hypertrophié de l'autre côté.
Physiothérapie et ostéopathie sont complémentaires dansle traitement de la dysplasie qu'elle soit traitée médicalement ou chirurgicalement. Elles permettent un meilleur entretien des articulations et des muscles qui les entourent et participent à diminuer les points de douleur. Ces médecinessont plus complémentaires de la médecine classique qu'alternatives.
LA PARTICULARITÉ : LES IMPLANTS D'OR : 2 ÉCOLES
Toutes deux issues de l'acupuncture chinoise, elles consistent à poser chirurgicalement des aiguilles d'or sur des points spécifiques autour des lésions. Il s'agit d'une chirurgie légère mais nécessitant une grande précision donc une anesthésie. L'implantation d'aiguilles d'or diminuerait voire supprimerait la douleur de manière très durable (au point de supprimer les traitements médicaux). La pose est définitive et limiterait voire stopperait la formation d'arthrose. L'or est utilisé pour sa tolérance par l'organisme. Aucun effet secondaire n'a été constaté sur les sujets traités. Cette intervention doit être pratiquée par un vétérinaire professionnel formé à ces techniques spécifiques. Il y a d'un côté la méthode brevetée Berlock dite Goldtreat et de l'autre celle des Docteurs Dominique Giniaux et Fransesc Minguell. Leurs effets n'agissent pas sur les signes radiographiques mais sur les signes cliniques de près de 70 à 90 % des chiens traités.
Quelles sont ses origines ?
GÉNÉTIQUE / ENVIRONNEMENT
Cette question fait couler beaucoup d'encre et a encore de très nombreuses idées reçues. Si la SCC indique qu'il s'agit d'une "affection orthopédique multifactorielle à composante héréditaire", et que la plupart des vétérinaires en disent qu'elle est "héréditaire non congénitale", ce n'est pas un hasard.
Il est avéré que les chiots ne naissent pas avec la dysplasie. Celle-ci apparaît lors de la croissance. Ainsi, nombre de gens en déduisent que c'est l'environnement dans lequel grandit le chiot qui déclenche la dysplasie, ce qui n'est pas le cas. En effet, aucune dysplasie ne peut progresser si le chiot n'a pas au départ un capital génétique spécifique qui lui est transmis par ses ascendants, d'où la formule "multifactorielle à composante héréditaire".
LES CAUSES ENVIRONNEMENTALES
Elles ne déclenchent pas la dysplasie mais en favorisent l'expression des symptômes cliniques. Ce sont des facteurs qui peuvent aggraver l'affection, mais ils ne la provoquent pas.
La première des causes environnementale est la croissance rapide, c'est pourquoi cette affection touche plutôt les grandes races qui grandissent plus vite que les petites. La seconde cause tient dans la nourriture, parfois trop riche ou donnée en trop grande quantité pour des chiots qui sont donc trop lourds ce qui sur-sollicite leurs articulations en cours de formation. La troisième tient dans l'activité. Les éleveurs conseillent très souvent de ne pas monter les escaliers, éviter les sols glissants, ne pas sauter, éviter tout mouvement trop violent ou brusque. Eviter toute sur-activité et se contenter de petite balades courtes. Ces conseils rejoignent ceux donnés avant (cf hygiène). En effet, comme l'ont démontré pendant très longtemps les études vétérinaires, moins l'articulation sert, moins sa laxité augmente. Durant la première année, le squelette se construit. Oubliez donc le sport et la musculation en tant que tels et laissez le grandir à son rythme, sans forcer, en modérant son alimentation. Le chiot n'a pas besoin d'être lourd ni musclé pendant sa croissance.
Ces causes sont à prendre au sérieux car elles ont un impact réel sur la dysplasie et son évolution même si elles ne peuvent à elles seules, la déclencher.
DYSPLASIE ET GENETIQUE
La cause génétique est établie depuis longtemps, l'incrimination précise de gênes qui pourraient identifier factuellement la maladie manquent à l'appel. La classification internationale (A à E) s'effectue en fonction de différentes caractéristiques de la hanche : congruence de l'articulation, angle de Norberg (NoA), degré de subluxation, forme et profondeur de l'acétabulum, et les signes d'arthrose (visibles ou non (OA)). Ces différents sous-traits pouvant tous engendrer de l'arthrose (processus complexe), il n'est pas surprenant que les découvertes liées à la dysplasie soient restées rares. Vétitude, dans un article ciblé, indique que suite à une étude sur 750 bergers allemands, les chercheurs ont identifié 3 loci impliqués à l'échelle du génome :
• 1 locus sur le chromosome 1 est associé à l'arthrose et au score FCI de la hanche,
• des loci sur les chromosomes 9 et 28 sont associés à la position de la tête fémorale par rapport au bord dorsal acétabulaire qui mesure l'incongruité de l'articulation de la hanche,
• 2 loci successifs sur les chromosomes 9 et 25 ont été découverts pour les comparaisons de score de hanche OA (arthrose), noA (angle de Norberg) et FCI. L'identification de ces voies met en évidence la complexité claire des phénotypes de dysplasie. Elle indique en particulier l'implication potentielle de locus et de gènes dans le développement de l'incongruité, de la dysplasie légère, modérée à sévère et de l'arthrose.
L'origine génétique de la dysplasie est reconnue à tel point qu'elle fait parallèlement l'objet d'études sur les évaluations génétiques en élevage canin et notamment l'étude de la dysplasie de la hanche et des qualités maternelles, en association avec la SCC (2020 par Cyrielle FORGE pour HAL open Science) et ce pour mettre en place des index et coefficients de détermination pour les races de chiens à partir d'un modèle mathématique d'évaluation génétique
CANIDNA RENNES
L'équipe "Génétique du chien" de l'université de Rennes travaille actuellement sur des recherches génétiques concernant la dysplasie. Ils sont à la recherches de chiens notés D ou E selon la nomenclature FCI , de tous âges, toutes races, avec ou sans pédigree. Les bases génétiques de la dysplasie sont complexes et font intervenir plusieurs gènes avec de nombreux variants génétiques agissant de façon combinatoire dans les différentes races de chiens. il s'agit de comparer les échantillons génétiques d'un groupe indemne (A) et d'un groupe atteint (D, E) pour analyser un grand nombre de marqueurs génétiques pour mettre en évidence des associations significatives entre des régions chromosomiques et la DCF. L'analyse du contenu de cesrégions permettra ensuite l'identification des gènesimpliqués dansla DCF. N'hésitez pas à les contacter pourtoute participation (contact photo en haut à droite).
LE CANE CORSO SPECIFIQUEMENT ET EN CHIFFRES
Selon lessources, les chiffresvarient naturellement. Parmi eux, le site hund.fr cite dans un article sur les races de chiens et la dysplasie "Un autre cas très problématique est celui du Cane Corso. Malheureusement 3% des chiens dépistés avaient une dysplasie sévère en 2020.Cela semble en diminution par rapport à 2016 notamment, mais il y a trop peu de chiens testés pour que les données soient fiables d'après le rapport. En effet ils n'étaient que 146 en 2020." (ndrl : autour de 4.000 naissances). Le site hund.fr considère que près de 33% de la race serait touché, et la place en 3ème position des races les plus touchées (cftableau ci-dessous hund.fr).
Un classement par race
Dans une interview consacrée au site animoscope.com, le Dr Ragetly (CHV FREGIS) spécialiste de l'orthopédie canine, communique un tableau d'une étude qui montre le pourcentage de chiens touchés par race dont il ressort que le Cane Corso est en tête de classement avec 59,7 % de sujets atteints. (Berger Allemand 22,3% à titre de comparaison). Pour le site Vetissimo.fr, près de 60% des Cane Corso présentent une dysplasie de la hanche. Pour l'Institut de Recherches pour le Développement (IRD), une étude sur différentes races entre 1997 et 2017 conclut à un taux de 51,9% pour le Cane Corso (par Arnaud Baldinger 2020 licence Creative Commons)
LA SOCIETE CENTRALE CANINE
SCC - Extrait Tableau de Bord 2019-2020
Dans son rapport annuel "La santé des chiens inscrits au L.O.F Tableau de Bord 2019-2020", la SCC traite de la dysplasie de la hanche sous diverses formes : le cheptel français dans son ensemble, et les races les plus touchées. Un premier tableau exprime les 20 races les plus dépistées, dont le Cane Corso ne fait pas partie. Puis des 20 races les plus touchées où le Cane Corso figure en 3ème position avec 29 % en 2011, et 31% en 2020. Puis chaque race concernée par ce second tableau est détaillée :en graphiques(ci-dessus) : LE CANE CORSO SPECIFIQUEMENT ET EN CHIFFRES Juillet 2023 Selon lessources, les chiffresvarient naturellement. Parmi eux, le site hund.fr cite dans un article sur les races de chiens et la dysplasie "Un autre cas très problématique est celui du Cane Corso. Malheureusement 3% des chiens dépistés avaient une dysplasie sévère en 2020.Cela semble en diminution par rapport à 2016 notamment, mais il y a trop peu de chiens testés pour que les données soient fiables d'après le rapport. En effet ils n'étaient que 146 en 2020." (ndrl : autour de 4.000 naissances). Le site hund.fr considère que près de 33% de la race serait touché, et la place en 3ème position des races les plus touchées (cftableau ci-dessous hund.fr). vert foncé chiens HD-A (aucun signe), vert clair chiens HD-B (sensiblement normale), jaune chiens HD-C (légère), orange chiens HD-D (moyenne), rouge, chiens HD-E (sévère). Sur l'article "Dysplasie de la hanche : statistiques par race (2021) un tableau fait figurer en jaune 6 races parmi les plus touchées et les moins dépistées, dont le Cane Corso "en tête" avec 73 chiens dépistés en 2011 et 146 en 2020 pour un totalsur la période 2011-2020 de 1.360 dépistés.
LE COIN DES ELEVEURS
N'oubliez pas que si la dysplasie peut se détecter désormais très tôt (dès 4 mois), il faut néanmoins compter 2 ans pour être certain qu'un chien soit exempt de dysplasie. il s'agit de la pathologie la plus courante rencontrée chez le chien, raison pour laquelle la SCC surveille 231 races. Le Cane Corso n'est donc pas un cas isolé. Pour autant, cette affection dans sa forme sévère est très handicapante pour le chien au quotidien. Seuls les éleveurs peuvent se mobiliser pour tenter de l'éradiquer grâce à leurs sélections, aux dépistages officiels, et à l'accompagnement des acquéreurs qui subissent autant que leur compagnon touché. Le Cane Corso est considéré par la SCC comme "très atteint.. avec un grand nombre de résultats D et E notamment, ces résultats n'étant pas ceux de toutes les races concernées.
LA RADIOGRAPHIE DES REPRODUCTEURS :
Les vétérinaires spécialisés reconnaissent que deux chiens sains peuvent potentiellement engendrer 25 % de chiens atteints (soit 1 sur 4), ce qui n'est pas si rare. On peut ainsi s'interroger sur la nécessité et la possibilité d'éradiquer la dysplasie grâce au dépistage officiel. Liée à de nombreux gènes, il est possible que deux chiens indemnes aux gênes similaires dépassent un seuil d'atteinte génétique sur la descendance qui pourra être soit "porteuse" soit touchée. Toutefois, si le système officiel n'est pas idéal car ne prenant pas en compte la génétique des descendants mais uniquement les signes radiographiques, les chiffres de la SCC démontrent que les races les plus dépistées parviennent à réduire le nombre de sujets atteints. Le dépistage des reproducteurs est donc essentiel. La radio officielle présente également l'avantage d'une garantie pour le producteur.
LA SÉLECTION :
Certains vétérinaires préconisent d'écarter de la reproduction tous sujets dont les ascendants, descendants, la fratrie, et même les oncles et tantes seraient atteints. Toutefois, en pratique, alors que 2 chiens HD-A peuvent engendrer 25 % de descendants atteints, qu'a contrario deux chiens HD-C n'auront pas forcément 75% de chiots atteints, et que les données radiographiques sont rarement disponibles pour l'ensemble des fratries et ascendants, nombre de bons reproducteurs pourraient de fait se trouver écartés. Les éleveurs doivent donc également compter sur leurs connaissances de la race et les lignées qu'ils ont choisi de travailler. D'autant que les connaissances génétiques actuelles ne permettent pas de déterminer les "porteurs sains". Ainsi les éleveurs doivent jongler entre les données officielles qui permettent de limiter la propagation de l'infection, les recommandations vétérinaires (plus les chiens auront une note élevée, plus le risque de transmission est élevé), et leurs connaissances des lignées pour effectuer leurs sélections.
ACCOMPAGNEMENT :
Ne niez pas le problème. Il existe, et est parfaitement démontrable. Il vaut mieux encourager les acquéreurs à faire radiographier leurs chiots pour pouvoir avoir un suivi réel des portées et de l'évolution au fil des générations. Plus les chiens seront testés, mieux le problème pourra être circonscrit. N'oubliez pas que les chiots cédés sont aussi l'image de votre élevage et qu'un chiot dysplasique sévère est handicapé au quotidien. Prenez donc de ses nouvelles et sentez-vous concernés.
SOYEZ EXIGEANTS
Faire dépister ses reproducteurs reste le meilleur moyen de circonscrire la dysplasie à l'heure actuelle. Le protocole officiel de radiographie est très précis. Soyez exigeants. Une radiographie mal faite ou mal identifiée risque de pénaliser le chien lors de la lecture officielle. Le chien doit être sous sédation profonde. Maintenu au niveau du thorax dans une auge, le bassin est symétrique et en extension. Les postérieurs sont complètement étendus, parallèles et en position relâchée. La rotule occupe une position médiane sur la gage de la trachée
Les résultats ne vous satisfont pas mais vous souhaitez malgré tout faire reproduire le sujet sans évoquer la radio effectuée ? Attention, si un chiot dysplasique peut être considéré comme un dol, le défaut de transmission d'une information connue peut être considéré comme une tromperie (délit pénal). Toutefois si la SCC préconise de ne pas reproduire les chiens ayant une note supérieure à C (les vétérinaires préconisant plutôt B maximum), il n'y a aucune obligation légale. Il n'y a pas plus d'obligation de faire une lecture officielle de la radio. Il vaut toutefois mieux informer les acquéreurs de la portée du risque pour vous garantir. N'hésitez pas à l'écrire, vous devez pouvoir justifier que l'information a été transmise à défaut de quoi votre bonne foi risque d'être mise en cause.
L'IMAGE
De nombreuses études indiquent la réticence des éleveurs à communiquer des résultats imparfaits, notamment en raison de l'image que cela peut renvoyer. Un élevage parfait ne peut exister et il est impossible qu'il n'y ait jamais aucune pathologie. Information et communication permettent non seulement de faire avancer les recherches pour tenter d'éradiquer certaines pathologies mais également de préservervotre travail. En effet le propriétaire d'un chien produit chez vous noté D ou E pourra communiquer cette information comme bon lui semble. Les index d'héritabilité établis en fonction des qualités maternelles pourraient être d'une grande utilité contre la dysplasie. Je vous invite à lire cette étude réalisée en partenariat avec la SCC et Géneval (cf bibliographie références)
MON CHIEN EST DYSPLASIQUE
La plupart des chiens dysplasiques vivent très bien, et parfois même sans montrer de symptôme clinique évident, ou peu de symptômes avec l'âge, d'autant que les deux hanches ne sont pas toujours touchées de la même manière. Mais un chien atteint de dysplasie sévère est handicapé au quotidien et sa prise en charge, qu'elle soit médicale et/ou chirurgicale, coûte cher (voire très cher), outre le fait qu'il convient d'avoir un suivi régulier et de l'exclure de la reproduction, ce qui entraîne souvent une stérilisation. L'acquéreur s'interroge donc une fois passé le diagnostic et établie la prise en charge, sur ses droits, recours et/ou prise en charge par une assurance mutuelle spécifique.
LES MUTUELLES SANTE EN GENERALLES
Les contrats de mutuelle santé peuvent se souscrire. Attention, car certaines refusent les prises en charge au-delà d'un certain âge, tout comme les contrats varient d'une mutuelle à l'autre (maladie et/ou accidents, remboursements proportionnels ou fixes, etc.). C'est encore plus vrai dans le cadre d'une pathologie avérée et longue comme la dysplasie. Ainsi, certaines ne couvrent pas les dépenses d'ostéopathie ou de physiothérapie. Egalement, aucune ne couvre les compléments dits "chondroprotecteurs"
SUR LA DYSPLASIE
AGRIA, assureur conseillé par la SCC, indique que la dysplasie serait à 40% liée à l'hérédité sans étayer sa position (et par opposition aux vétérinaires), et cite plusieurs races particulièrement concernées par cette affection, dont le Cane Corso. Sur sa prise en charge spécifiquement par un contrat, AGRIA précise qu'elle couvre l'affection, si le contrat souscrit est
"Sur-Mesure" et si le chien est assuré avant l'âge de 4 mois (soit avant l'apparition des premiers symptômes).
SANTE VET, pour sa part, indique que ses conditions de prise en charge ont été déterminées de manière à inciter le propriétaire à prendre conscience de l'importance d'un dépistage précoce de l'affection. L'assureur précise ensuite que la dysplasie est prise en charge uniquement pour les clients ayant souscrit une formule "Confort+ Prémium ou Optimal" avant les 5 mois du chiot. SANTE VET plafonne ses remboursements au titre de la dysplasie à 1.500 € pour toute la durée de vie de l'animal.
Les mutuelles santé sont peu disant es sur le sujet de fond. Et pour cause. La prise en charge de cette pathologie coûte cher et les mutuelles en favorisant les dépistages précoces, peuvent exclure de toute couverture nombre de chiens dont le contrat aurait été souscrit tardivement, de même que toutes les gammes de contrats ne la couvrent pas. Tous les propriétaires ne pensent pas à souscrire dès l'acquisition du chiot, et un chiot importé de l'international, par exemple, ne sera pas sur le territoire français avant ses 4 mois, date quasiment limite de souscription. Comme toutes assurances, elles prévoient de nombreuses "niches hors garanties" qu'il convient de bien décrypter. Par exemple 1.500 € de plafond pour un Cane Corso de 50 kg pour sa vie entière s'il est classé E couvrira à peine 2 ans de traitements selon son atteinte (vérifier s'il s'agit d'une somme spécifique à la pathologie, etc.).
LITIGE OU PAS ?!
PLUSIEURS HYPOTHESES
l'âge du chien au moment de l'achat, l'âge du chien au moment du diagnostic, la durée écoulée entre le diagnostic et l'achat, le contrat signé entre les parties. Les hypothèses sont plus ou moins nombreuses, car il faut prendre en compte : Dans tous les cas, il faut informer l'éleveur ne serait-ce que pour le suivi de ses sélections et lignées.
La plupart des éleveurs entendent leurs clients et acceptent de les dédommager sans problème. En effet, la transmission de la maladie est très complexe, non maitrisée ni maitrisable à ce jour, et aucun éleveur sérieux ne produit des chiots pour qu'ils soient handicapés (au contraire). Il vous demandera naturellement les radiographies et le rapport y annexé au format officiel pour pouvoir évaluer le geste à apporter en conséquence. C'est tout à fait normal, il doit pouvoir vérifier qu'il s'agit bien du chiot cédé et estimer la sévérité de l'atteinte. Parler à votre éleveur est essentiel et la première chose à faire.
LE VICE REDHIBITOIRE
Il s'agit des articles 913-1 et suivants du Code Rural. L'article 213- 4 liste des maladies précises, dont la dysplasie coxo-fémorale. Le délai pour engager une action au visa du vice rédhibitoire et théoriquement de 30 jour, mais dans les faits, varie en fonction de la pathologie évoquée, appelé délai légal de suspicion (correspondant à une période d'incubation). Dans le cas de la dysplasie, ce délai commence au jour du cliché radiographique démontrant le diagnostic s'il est pratiqué avant les 1 an du chien.
Pour pouvoir envisager une action sur ce fondement, il faut donc impérativement avoir acheté le chien avant ses 1 an et avoir fait réalisé l'ensemble des examens nécessaires au diagnostic, ce qui est rare dans ce délai.
A noter également que la sanction au vice rédhibitoire est l'annulation de la vente, soit la restitution de l'animal contre remboursement. il s'agit donc d'un moyen très peu utilisé par les acquéreurs quise sont généralement attachés à leur animal. L'article 913-2 précise que les vices rédhibitoires ouvrent droit aux actions prévues par les articles 1641 et suivants du Code Civil ; l'article 913-7 du Code Rural restreignant cette même possibilité pour le cas où le vendeur aurait proposé l'annulation de la vente.
Toutefois, la pratique défie la théorie, et la jurisprudence ne condamne jamais les propriétaires à la restitution de leurs animaux, tenant compte de la sensibilité de ces derniers et de l'attachement des propriétaires mais les déboute parfois de leurs demandes
LES ARTICLES 1641 ET SUIVANTS DU CODE CIVIL
1641 Code Civil : "Le vendeur est tenu de la garantie à raison des défauts cachés de la chose vendue qui la rendent impropre à l'usage auquel on la destine, ou qui diminuent tellement cet usage que l'acheteur ne l'aurait pas acquise, ou n'en aurait donné qu'un moindre prix, s'il les avait connus." Ainsi, le Code Civil prévoit que l'ensemble des maladies (même non visées à l'article 213-4 du Code rural) si elles sont antérieures à la vente,sont considérées comme des vices cachés et ouvrent droit à des actions. Toutefois, dans le cadre de ces actions, la charge de la preuve incombe au demandeur qui doit pouvoir justifier de l'antériorité du "vice" à la vente
Rubrique médias
Mises à jour régulières
Certains praticiens du droit sont de plus en plus réticents à engager une procédure sur ce fondement, dans la mesure où la jurisprudence l'a écarté (Cass. 1ère civ. 30 septembre 2010, 09-16890) « à défaut de convention, par les seules dispositions du Code rural ». Toutefois, le Code Rural dispose art. 913-1 : "L'action en garantie, dans les ventes ou échanges d'animaux domestiques est régie, à défaut de conventions contraires, par les dispositions de la présente section, sans préjudice des dommages et intérêts qui peuvent être dus, s'il y a dol." Le dol renvoyant à l'article 1641 du Code Civil.
Le délai pour engager une action sur ce fondement est de 2 ans à compter de la découverte du vice (article 1647 Code Civil). La sanction pour ce type d'action est cantonnée à la restitution du prix de vente et à ses frais (article 1646 Code Civil). Peuvent bien entendu être évoqués divers arguments ouvrant droit à l'allocation de dommages et intérêts, et/ou remboursement de frais de procédure, sous réserve de l'appréciation souveraine du Juge saisi (exécution du contrat de bonne foi par ex).
A NOTER :
Un Eleveur est nécessairement et du point de vue du droit considéré comme professionnel, même s'il bénéficie des dérogations administratives et fiscalesliées à la production d'une seule portée annuelle (Code Rural L 214-6). L'origine de la dysplasie étant reconnue comme génétique, l'antériorité du défaut ne fait aucun doute. La garantie des conformité, érigée par le Code de la Consommation n'est plus applicable aux cessions d'animaux de compagnie depuis 2020 compte tenu de la sensibilité qui leur a été reconnue.
LES "MARC" UNE EXCELLENTE OPTION
Il s'agit des Modes Alternatifs de Règlement des Conflits. Le Ministère de la Justice est décidé à promouvoir rapidement la culture de l'amiable pour que les justiciables se réapproprient leurs litiges et puissent les résoudre sans avoir à subir les aléas des délais judiciaires et l'appréciation souveraine des Magistrats. Ainsi, la médiation est le "MARC" le plus préconisé dans le cadre de la vente d'animaux de compagnie. Un médiateur peut être saisi hors de tout champ judiciaire. 70 à 80 % des médiations engagées donnent lieu à des décision satisfaisantes pour l'ensemble des parties, qui ne font pasl'objet de contestations ultérieures. Les émotions et l'attachement étant vifs dans ce domaine particulier, la médiation permet parfois aussi de restituer la confiance initiale quis'est dégradée, ce qui n'est pas négligeable alors que les élevages veillent souvent à leur image qui est essentielle à leur travail. C'est une procédure beaucoup moins couteuse que la procédure judiciaire
LES IDEES RECUES
Il y a dysplasie et dysplasie invalidante. C'est pas parce qu'un chien est D qu'il ne va pas vivre normalement ni être un bon reproducteur.
Oui un chien D peut tout à fait vivre normalement et montrer peu ou pas de symptôme(s) clinique. Pour autant, certains ont bel et bien des symptômes qui nécessitent des traitements. Quant à la reproduction, un chien noté D aura nécessairement dépassé un seuil de loci chromosomiques (puisqu'il est atteint), le faire reproduire équivaut à multiplier les risques d'atteinte pour la génération future. C'est un double risque pour l'éleveur puisque si l'un des chiots est atteint et que l'acquéreur demande réparation, avec un reproducteur D (très déconseillé par la SCC) l'éleveur aura toutes les peines du monde à faire valoir sa bonne foi.
Un chien sain peut devenir dysplasique à cause du manque de connaissance et d'attention des propriétaires (exercice, nourriture etc.)
Non, un chien ne devient pas dysplasique à cause des facteurs environnementaux. Les facteurs environnementaux influent sur l'expression des signes cliniques et la dégénérescence de l'affection, mais absolument pas sur sa présence ou non présence. Un chien sain à 2 ans le sera de la même façon à 4 et à 6, quel que soit l'exercice qu'il fait ou la nourriture qu'il a.
En 1996, la revue allemande "Tierärztliche Umschau" a publié un article de Messieurs Marc Torel et Klaus Dieter Kammerer qui précise que le caractère héréditaire de la dysplasie de la hanche n'avait jamais été formellement démontré. La DH serait plutôt due à étiologie alimentaire / hormonale
Depuis 1996, la science vétérinaire a beaucoup évolué. Si les facteurs comme l'alimentation sont bien reconnus comme facteurs aggravants, l'origine génétique est pour sa part désormais bien établie, et reconnue tant par les praticiens que par la SCC et par un bon nombre d'éleveurs toutes races confondues. Le caractère héréditaire de la transmission de cette affection ne fait plus aucun doute depuis plusieurs années.
Un chien peut être porteur de dysplasie et ne jamais la déclarer ni la transmettre à ses descendants
Les connaissances actuelles ne permettent pas de déterminer les "porteurs sains". Ils sont déclarés "sains". Toutefois, les avancées sur la question génétique permettent d'indiquer qu'un chien dit " porteur" s'il n'a pas de signes radiographiques déclarés, a bien dans sa génétique un certain nombre de loci marqués, mis avec un chien présentant les mêmes caractéristiques il engendrera à la fois des porteurs et des chiens atteints, c'est à dire avec des signes radiographiques et/ou cliniques. Le but de la reproduction étant d'améliorer une race, la multiplication des risques de chiens atteints n'est pas souhaitable (surtout avec une maladie handicapante et qui touche près de 50% de la race Cane Corso). Admettre l'existence d'un "porteur" indique bien une origine génétique, sinon. "Porteur " indique que différents loci sont marqués mais en dessous du seuil de déclaration clinique ou radiographique. La seule solution pour identifier un "porteur" est précisément de suivre sa descendance (plus il y aura d'atteints dans la descendance plus la suspicion de porteur sera avérée).
La plupart des Cane Corso sont pas radiographiés car la radio n'est pas obligatoire et de plus certains Cane l'ont été mais ayant un résultat décevant, il n'est pas communiqué
La radio de dépistage n'est pas obligatoire, mais fortement conseillée. C'est aujourd'hui la seule manière de circonscrire l'avancée de cette pathologie (chiffres SCC dans certaines races Berger Allemand par ex). Si un chien atteint ne montre pas forcément de signe clinique, il va de soi que l'absence de signe clinique n'est pas signe d'un chien sain. La radiographie est à l'heure actuelle la seule possibilité de vérifier qu'un chien est effectivement sain ou atteint (et dans quelle proportion). Le résultat d'une radio n'est pas décevant, il montre la présence ou l'absence de la pathologie. C'est précisément son but. Ne pas communiquer un mauvais résultat à un acquéreur équivaut si son chiot s'avère atteint, à une tromperie (délit pénal d'information délibérément cachée) à la différence du dol (vice caché sans connaissance). Cette attitude empreinte pour le droit de mauvaise foi est à proscrire pour tout éleveur sérieux.
Stop aux vétos qui veulent radiographier les chiots à 5 ou 6 mois, (c'est même pas fiable, ca panique les gens et en plus ils mettent tout sur le dos de l'éleveur)
Tous les vétos spécialisés en orthopédie indiquent qu'un chiot peut être dépisté avant 4 mois, la méthode PENN HIP notamment donne d'excellents résultats, le test d'Ortolani également. Il ne s'agit ni de faire paniquer ni de charger qui que ce soit mais bien de pouvoir envisager une prise en charge le plus tôt possible, et la plus adaptée possible en fonction des résultats.
EN CONCLUSION
Comme dans d'autres domaines, en dysplasie Coxo-fémorale, on sait qu'on ne sait pas. Cette maladie est extrêmement complexe que ce soit au niveau de sa transmission (génétique par seuil de loci chromosomiques spécifiques dépassés) de sa gestion quotidienne (environnement, traitement(s)), de son évolution (dégénérescence) ou dans son traitement en droit (fondement juridique, charge de la preuve, etc.), voire administratif (mutuelle santé). Il y a pratiquement autant de possibilités que de sujets, ce qui porte souvent des débats, car le monde scientifique, comme le juridique évoluent, les idées d'hier n'étant plus forcément celles d'aujourd'hui. Le Cane Corso comme beaucoup de grandes races est très touché (environ 50%)
COTE MEDICAL
• c'est une malformation progressive entraînant de l'arthrose qui peut se révéler tout au long de la vie du chien
• la dysplasie est héréditaire.
• les facteurs environnementaux sont aggravant de l'atteinte mais n'en sont pas à l'origine
• les signes cliniques sont très variables en fonction du sujet et de l'atteinte, ils sont évolutifs
• la chirurgie peut être nécessaire mais n'est pas systématique
• entre un bon traitement et un bon suivi, un chien dysplasique peut vivre une vie de bonne qualité
• les vétérinaire conseillent un diagnostic le plus précoce possible.
VIVRE LE QUOTIDIEN
• Faire établir le diagnostic
• Nourriture de bonne qualité sans excès • Couchage aménagé
• Exercice impératif limité régulier sans accoups, en respectant ses possibilités sans forcer en utilisant des textures de sols différentes, utiliser l'eau au maximum,
• Adapter au traitement médical / chirurgical des compléments adéquates (chondroprotecteurs, physiothérapie et/ou ostéopathie)
GENERALITES
• Ne paniquez pas beaucoup de chiens vivent très bien avec une dysplasie plus ou moins sévère.
• Prenez les choses par étape en vous faisant accompagner par un professionnel lorsque nécessaire.
• N'oubliez pas que le chien s'adapte très bien et que très souvent il compense ses difficultés d'arrière train sur l'avant main. • La physiothérapie et l'ostéopathie sont des médecines complémentaires des traitements chirurgicaux et médicaux en entretenant et en soulageant le chien. • Il est fortement déconseillé de reproduire des chiens présentant un résultat radiographique supérieur à C (préconisation SCC les vétérinaires sont plus sévères.
• Les mutuelles ne prennent en charge que les chiens dont le contrat a été souscrit avant 5 mois maximum du chiot (4 mois pour certains à vérifier sur chaque contrat) • Échanger avec l'éleveur, il pourra vous donner des conseils et vous proposera une solution.
BIBLIOGRAPHIE - RÉFÉRENCES
Docteur RAGETLY (spécialiste chirurgie orthopédique - CHV FREGIS) : "Dysplasie de la hanche de la hanche chez nos chiens
Arnaud BALDINGER "Prévalence de la dysplasie canine de la hanche chez 10 races en France, étude rétrospective de la période de dépistage radiographique 1997-2017" publication 09/07/2020 Copyright: © 2020 Baldinger et al. Il s'agit d'un article en libre accès distribué sous les termes de la licence d'attribution Creative Commons
Vetopedia : Docteur Didier FAU (DCM, PRD, Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon : "Dysplasie de la hanche chez le chien : stades radiologiques" Centre Vétérinaire Laval (cvlaval.com/fr) : "Maladie Commune - la dysplasie de la hanche" Vetitude : "Dysplasie canine de la hanche : identification des gênes impliqués" 21/10/2020
DOCTEUR RAGETLY (CHV FREGIS) : DÉPISTAGE OFFICIEL DE LA DYSPLASIE DE LA HANCHE
ECOLE NATIONALE VÉTÉRINAIRE MAISONS ALFORT : THÈSE ERIC BOUILLOT : LE CANE CORSO ETUDE MONOGRAPHIQUE 01/12/2005
VET24 : "Dysplasie de la Hanche"
ELSEVIER MASSON : M. GUEVAR F. SNAPS : "La méthode PennHIP — un moyen de dépistage précoce de la dysplasie de la hanche dans l’espèce canine" 03/06/2008
HAL OPEN SCIENCE : Aliénor Taveneau Le Chevalier : "Les implants en or chez le chien dans la gestion de la douleur liée à l’arthrose de l’arrière train : état de l’art et étude de 17 cas cliniques"
AQUIVET Clinique vétérinaire : Docteur Susanne SCHAUM "LA DYSPLASIE COXO-FÉMORALE EN PHYSIOTHÉRAPIE "
MON VET : "Dysplasie de la hanche" https://monvet.com/fr/fiche-informative/454/dysplasie-de-la-hanche Ecole Nationale Vétérinaire Toulouse : Thèse Charlène FALIERE : Incidence des implants d’or en acupuncture sur l’arthrose chez le chien" 2011
Le Chien de Berger Allemand (Copyright 2023) : La dysplasie de la hanche chez le chien
Afvac.com Association Française des Vétérinaires pour Animaux de Compagnie : " Les vétérinaires invités à participer à un projet de recherche sur la dysplasie coxo-fémorale chez le chien"
Genodog.fr "Ce site de la SCC est le fruit du travail de 5 thèses vétérinaires sur les maladies héréditaires du chien : "Dysplasie coxo-fémorale"
Ics.genouest.org Canine Genetics :"Dysplasie coxo-fémorale ou dysplasie de la hanche"
Ecole nationale Vétérinaire Lyon : thèse Isabele MALAVAS : "EFFETS, SUR LE RESULTAT DU DEPISTAGE OFFICIEL DE LA DYSPLASIE COXO-FEMORALE, DE LA REALISATION DES CLICHES AVEC OU SANS PROCEDE MEDICAMENTEUX (SEDATION, ANESTHESIE GENERALE) PERMETTANT D’INDUIRE UNE MYORELAXATION" 19/12/2007
Docteur Laurent GUENEGO (DVM - Clinique vétérinaire du Vernet) "Traitement de la dysplasie de la hanche" (www.cliniqueduvernet.com)
CHUV Montréal : "Dysplasie de la hanche chez le chien"
VET-ORTHOPEDIE (https://www.vet-orthopedie.com) : Dénervation de la hanche Docteur Frédéric SANSPOUX (CES de traumatologie ostéo-articulaire et d'orthopédie animale : VET-ORTHOPEDIE (https://www.vet-orthopedie.com) : "Traitement de la dysplasie de la hanche" 17/09/2015
Agira.fr : "La dysplasie chez le chien"
Santé Vet : "La dysplasie Coxo-Fémorale"
Docteur Antoine BERNADE (CHV SAINT MARTIN) "Le diagnostic précoce de la dysplasie de la hanche"
Animoscope.com : Docteur RAGETLY (CHV FREGIS) : "Quelques questions à un expert sur la dysplasie de la hanche du chien"
VETREF Clinique Vétérinaire de référés (vetref.fr) : Docteur Ph. Haudiquet : "La dysplasie de la hanche" vet-auvergne.fr Clinique Vétérinaire : "La dysplasie coxo-fémorale (hanche) chez le chien
SOCIETE CENTRALE CANINE : "Dysplasie de la hanche : statistiques par race" pub 25/08/2021 maj 04/11/2022
ROYAL CANIN : "Reconnaître une dysplasie de la hanche"
HUND.FR : "Top 10 des races dysplasie de la hanche"
HAL OPEN SCIENCE : Cyriele FORGE : Evaluations génétiques en élevage canin : étude de la dysplasie de la hanche et des qualités materneles 15/10/2020 (https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-02967534)
FRANCE VETO : france.vetshow.com : Docteur Ragetly (DVM, PhD, Dipl. ACVS et ECVS - CHV FREGIS) : "Dysplasie de la hanche : diagnostic et traitement
osteo4pattes (site de l'ostéopathie - www.revue.sdo.osteo4pattes.eu) : A Remoissonnet · 2022 "Consultation ostéopathique chez le chien dysplasique des hanches"
Emilie POUMIROU: (source Docteur Pierre MAY - La Yourte Vétérinaire) : "Les implants d'or"
Grille de classification FCI pour la dysplasie des hanches(18-19/03/2006)
Alexandre Madelenat / Laurent Guenego / Rémi Gautier : "Le Pennhip : une méthode de diagnostic précoce et d'éradication de la dysplasie de la hanche chez le chien 20/04/2006
Université Cheikh Anta Diop de Dakar : Thèse Omar Kaidi : "Diagnostics clinique et radiographique de la dysplasie de la hanche chez le chien Berger- allemand : une étude sur 203 sujets au Maroc 28/11/2000
Centre Vétérinaire DMV (Montréal - www.centredmv.com) : Fiche Clinique : "La dysplasie de hanche chez le chien"
Club Français des Epagneuls de Munster et du Lanhaar : "La dysplasie de la hanche"
REFLEXOSTEO (www.reflexosteo.com) : L'ostéopathe pour la dysplasie du chien" 21/04/2023 SOCIETE
CENTRALE CANINE : Rapport Santé : La Santé des chiens inscrits au LOF - Tableau de Bord 2019-2020
LEGIFRANCE : Code Rural, Code Civil, Jurisprudence
LEXIS NEXIS : Code de l'Animal (éditions 2017 et 2024)
PIXABAY / PEXELS : crédits photos
BIOMEDTRIX : crédit photos
ROYAL CANIN : crédit photo
NOS REMERCIEMENTS
Cane Corso Club de France adresse ses remerciement à Mme Laetitia Boumeraou pour la rédaction de cet article, une rédaction pour l'information au public.